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Tuesday, April 17th, 2012 | Author: Ly-Nay

A vos agendas : le baptême de Paris est annoncé pour le week-end du 30 juin-1er juillet!!

Il clôturera la longue liste des baptêmes du Groupe (Pontault-Combault et Bailly, Villepreux et Les Clayes, Beauvais, Pithiviers, Trainou et Chécy)

Alors réservez d’ores et déjà votre week-end, prévenez votre famille et vos amis et affûtez vos armadas! ;)

Plus d’infos à venir bientôt..

(pour ceux qui ne connaissent pas, une petite description d’un baptême)

AXE!!!

Sunday, September 28th, 2008 | Author: Nicolas

Un baptême de capoeira consiste traditionnellement à attribuer un surnom à un élève débutant reconnu dans l’école et dans le milieu de la Capoeira. Ce surnom était son “nom de guerre” : son physique, son quartier, sa profession, sa façon de s’habiller, ses attitudes, ses dons artistiques, tout cela servait de base pour son surnom.

“Batizar” (i-e Baptiser) un élève, dans l’Académie de mestre Bimba (Mestre à l’origine de la première Académie de Capoeira reconnue du Brésil), c’était le faire jouer au rythme du Berimbau. Le maître choisissait un élève formé et jouait le rythme de ” São Bento Grande” qui caractérise la Capoeira Regional. L’élève formé accompagnait le débutant et le forçait à appliquer les techniques de défense et d’attaque apprises. A la fin le maître mettait le débutant dans le milieu de la roda et demandait aux formés de lui donner son surnom ou alors lui même lui donnait.  Après le choix du surnom tout le monde frappait les mains et le Maître disait: “A Bênção do padrinho” (la bénédiction du parrain), et le débutant en tendant la main au formé recevait une “Bêncão” (coup de pied), qui le faisait tomber . Cependant cette tradition n’était qu’une plaisanterie pour marquer une tradition, une sorte de rite initiatique, et n’était pas obligatoire, en tout cas, cette scène était bien sûr dénué de violence. Il y avait des élèves sages qui esquivaient la “bênção”. Ce Baptême était une création de Mestre Bimba dans son académie.

C’était et c’est encore une des caractéristiques de la capoeira régional et après le baptême de nombreux élèves, une grande fête est organisée. Aujourd’hui encore cette tradition perdure et c’est ce qui permet à la capoeira de survivre malgré l’absence d’une fédération légitime.

Ce Baptême s’est transformé petit à petit au cours des années, pour devenir l’équivalent dans ce que nous connaissons aujourd’hui comme le passage de grades dans les sports de combats orientaux (Judo, Karaté, etc..).

Cette évolution des usages de la capoeira brouille un peu le sens du baptême puisqu’alors ce baptême devient un objectif individuel : il s’agit de passer une corde (ie un grade). Le passage de corde en capoeira se distingue toutefois de celui des autres sports de combat:
- Un élèves peut avoir la même corde pendant des années : Ce qui est dû au fait que la granularité des cordes n’est pas suffisamment fine pour distinguer l’évolution des pratiquants. Les écarts de niveau entre les élèves d’une même cordes sont parfois étonnant.
- La corde ne distingue pas seulement le niveau de l’élève : elle reconnait aussi l’investissement dans le groupe, le niveau en musique, ainsi que la progression de l’élève.

“Le passage de corde” n’est cependant que la face visible de l’iceberg du baptême de capoeira: la partie invisible, de loin la plus importante, correspond au sentiment d’appartenance au groupe et de reconnaissance de cette adhésion par ses pairs. La tradition des baptêmes annuels est le ciment qui permet la construction d’un groupe. Cette rencontre pleine d’énergie et d’émotions donne lieu à un extraordinaire échange. Elle permet aussi aux élèves d’entrer en contact avec l’aspect culturel de la capoeira.

La capoeira est un mystère, et à ce titre, ce sport se décode – si bien que chaque pratiquant à son niveau de compréhension.

NB: C’est l’ensemble de ces rites et traditions qui ajoute encore une dimension à ce sport extra-ordinaire, et qui permet à la Capoeira de perdurer. La Capoeira reste d’ailleurs un sport de combat (sous ces apparences de danses) et comme dans tout autre sport de combat, le respect des règles, des traditions et des grades doivent être respectés.

Contre-maître Indio dit du baptême :

“il faut travailler dur ! changer de corde n’est automatique..il faut bien progresser”